Utilisation d’un posemètre pour ses photos : comment faire ?
Utilisation d’un posemètre pour ses photos : comment faire ?

Utilisation d’un posemètre pour ses photos : comment faire ?

Un posemètre est un instrument utilisé par les photographes pour mesurer l’intensité de la lumière et vous donner l’exposition optimale pour une séance photo ou vidéo. Cet accessoire est extrêmement important pour travailler avec le bon éclairage, c’est pourquoi nous allons vous expliquer aujourd’hui comment utiliser un posemètre. Mais d’abord, un peu d’histoire.

Comment a été créé le posemètre ?

Le posemètre est apparu en Angleterre à la fin du 19e siècle pour remplacer la méthode de mesure précédente, lorsqu’elle était réalisée avec des produits chimiques. Ce processus était très compliqué, car tout se faisait à la discrétion du photographe et demandait beaucoup d’expérience.

À la fin des années 1920, le besoin d’instruments de mesure de la lumière commence à se faire sentir, ce qui permettrait une étude plus précise de la photographie. Les premiers photographes utilisaient des plaques au sélénium, mais celles-ci étaient limitées à un certain niveau d’éclairage et ne pouvaient pas mesurer les environnements à faible luminosité tels que le crépuscule, la lumière des bougies, etc. Ils avaient l’avantage de pouvoir être utilisés dans des appareils photo entièrement mécaniques et manuels.

Plus tard, des capteurs en silicium sont apparus, qui nécessitaient l’utilisation de piles. Ceux-ci peuvent indiquer la mesure à l’aide d’une aiguille ou d’un écran LCD. Ils sont encore utilisés aujourd’hui dans tous les types de caméras.

Qu’est-ce qu’un posemètre portatif ?

Les posemètres portatifs modernes sont divisés en différents types et usages :

  • Luminomètres ou posemètres intégrés : Aujourd’hui, la plupart des appareils photo numériques sont équipés de luminomètres intégrés qui nous aident grandement à obtenir une exposition correcte, aidés dans de nombreux cas par l’histogramme. Les professionnels, en revanche, ont besoin d’un posemètre à main pour travailler mieux et avec plus de précision lorsque la lumière doit être contrôlée. C’est encore plus vrai lorsqu’ils sont combinés à l’utilisation de flashs ou lorsqu’une couleur particulière doit être obtenue ou maintenue.
  • Posemètre à main : le posemètre à main sert d’outil de mesure de la lumière, notamment si vous devez analyser certaines zones de concentration de lumière. Dans le travail des professionnels, cet outil est indispensable, notamment lors des séances de photos, où que vous l’utilisiez.
  • Spotmètre : avec ce type de posemètre, vous pouvez prendre différentes mesures de lumière à partir de différentes zones spécifiques, appelées spots. Les spotmètres vous permettent d’effectuer des mesures de différentes zones en les combinant et même, dans certains modèles, d’indiquer l’exposition moyenne ou les zones où des détails sont perdus. Certains appareils photo et posemètres disposent de ce type de mesure, comme le Sekonic L-308X.
  • Compteur de lumière incidente : Ce compteur peut effectuer des mesures de lumière plus précises en calculant la quantité de lumière qui frappe le sujet ou l’objet que vous voulez photographier, en mesurant la lumière provenant à la fois du flash et de la lumière ambiante. Disponible uniquement pour les modèles de posemètres portatifs.
  • Luminomètre couleur : les luminomètres couleur sont un type particulier de luminomètre qui mesure l’intensité de la couleur rayonnant d’un objet. Ils sont idéaux pour ceux qui veulent équilibrer la saturation et la teinte des couleurs dans les photos ou qui ont besoin d’une précision maximale entre les prises de vue. Il est largement utilisé dans la photographie de produits et de publicité.
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Types de lumière mesurés par les posemètres

D’autre part, une autre classification est prise en compte lorsqu’on parle de posemètres, selon le type de lumière qu’ils mesurent : les posemètres pour la lumière réfléchie et/ou pour la lumière incidente.

Posemètres à lumière réfléchie

Ils mesurent la lumière réfléchie par les objets ou les personnes que vous souhaitez photographier. Ils sont généralement les plus utilisés par les débutants car ils sont intégrés aux appareils photo.

Ils indiquent la quantité de lumière qui atteint le sujet. Ils ne sont pas très précis car ils ont tendance à couvrir plus d’air que nécessaire et peuvent nous donner un résultat erroné. Ils présentent l’avantage de ne pas nécessiter une grande expérience pour les interpréter. Surtout si nous mettons l’appareil photo en mode automatique (ce que nous ne devrions pas faire si nous avons vraiment besoin d’apprendre quelque chose).

Il faut dire que certains appareils photo sont dotés de posemètres avancés avec différentes options de mesure, voire d’une mesure spot très précise de 10° ou 5°.

Dans les appareils photo numériques, nous disposons généralement de ces compteurs :

  • Mesure matricielle ou évaluative avec un algorithme comparatif avancé qui indiquera la mesure équilibrée la plus appropriée pour la scène en question.
  • Mesure centrale. Cela donnera la priorité à la mesure de la zone centrale de la scène.
  • Mode spot. Appelé Spot Meter, il mesure une zone très spécifique de la scène et vous donne une exposition plus précise. Cette option est plutôt recommandée pour ceux qui contrôlent l’exposition manuellement.

Mesure de lumière incidente

Ces modèles, placés juste devant le sujet, face à la source de lumière, mesurent la quantité de lumière qui atteint les objets et/ou les personnes que vous voulez photographier, indépendamment du pourcentage de lumière qu’elle reflète. En d’autres termes, il mesurera toujours la lumière qui atteint la sphère blanche, que ce que l’on va photographier soit blanc ou noir.

Ce type de mesure est principalement utilisé lorsque vous travaillez avec des flashes. En raison de la courte durée du flash, l’appareil photo ne peut pas lire l’exposition. À l’exception des appareils numériques dotés de leurs propres flashs automatiques compatibles avec une connexion directe ou sans fil à l’appareil photo, qui le feront toujours de manière réfléchie.

Il est intéressant de noter que de nombreux luxmètres de poche ont la capacité de mesurer les deux types de lumière mentionnés ci-dessus de manière très simple. Ce sont des accessoires très utiles lorsqu’on travaille en studio ou en extérieur, où l’éclairage peut être un problème qui modifie l’idée que l’on se fait de la lumière que l’on veut obtenir.

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Comment utiliser les appareils de mesure de la lumière incidente ?

Réglez votre appareil photo en mode manuel. Sélectionnez l’ISO que vous allez utiliser et l’ouverture. Mettez la même ouverture et le même ISO sur le posemètre que sur l’appareil photo. Positionnez-le devant le sujet, aussi près que possible, sans faire obstacle à la lumière qui atteint la demi-sphère blanche et appuyez sur le bouton pour obtenir l’exposition correcte.

Il n’est pas nécessaire de refaire le mesurage, sauf si vous changez la lumière, le modificateur que vous utilisez ou la distance entre la lumière et le sujet.

Si vous travaillez avec un flash à main ou un flash de studio, le posemètre indique la quantité de lumière qui atteint la “sphère lumineuse” en pas d’ouverture ou en valeurs EV. La vitesse n’affecte pas le flash, nous vous recommandons donc de commencer par régler votre appareil photo sur sa vitesse de synchronisation maximale, qui se situe généralement entre 1/160 et 1/250 de seconde.

La mesure incidente est très utile pour contrôler les contrastes entre plusieurs sources de lumière. En connaissant l’ouverture de chacun d’eux, nous pourrons savoir lequel règle la quantité de lumière que nous voulons donner.

Pour effectuer des mesures correctes, placez le posemètre en face du sujet, en orientant le cadran vers la source de lumière. Mesurez la lumière principale et cela vous donnera une ouverture (exemple f/8). Pour mesurer une autre lumière (secondaire), placez à nouveau le posemètre en face du sujet et tournez la tête du posemètre vers la source de lumière. La nouvelle mesure vous donnera une autre ouverture (par exemple f/4). Cela indique que le secondaire est deux jeux plus bas que le premier, soit un rapport de 4:1. S’il n’y avait qu’un seul pas d’ouverture, on dirait 2:1 et s’il y avait 3 pas d’ouverture, on dirait 8:1.

Si nous disposons d’une lumière qui agit comme un contre-jour, placez le compteur à main près du sujet, et placez la demi-sphère face à la source de lumière. Essayez d’obtenir le résultat suivant : dans cet exemple, f/11 pour être un cran au-dessus de la lumière principale. S’il s’agit d’un cheveu foncé, vous devrez peut-être augmenter un peu la puissance du flash.

Mesure des flashs portatifs en mode automatique et HSS

Si vous avez l’intention de travailler et de mesurer la lumière provenant de flashs automatiques TTL fixés à la griffe de l’appareil photo ou qui fonctionnent via des systèmes de déclenchement radio avec l’incident du posemètre, il est très probable que vous n’obtiendrez pas une mesure correcte car de nombreux flashs de ce type déclenchent un pré-flash de contrôle, puis le flash principal.

Cela conduit à une mauvaise mesure, généralement à une sous-exposition car le pré-flash est très court et peu puissant, presque invisible à l’œil humain. Le mode automatique n’est pas infaillible mais vous pouvez vous aider facilement en tenant compte de cet aspect. Si vous mesurez la lumière réfléchie par un objet blanc, ajoutez +2 à +2 2/3 d’ouverture au flash pour obtenir un ton blanc et non un gris moyen : Si, au contraire, vous mesurez un objet très sombre ou noir, diminuez la puissance du flash de -2 à -2 2/3 selon que vous voulez plus ou moins de détails. Si vous voulez mesurer en HSS, vous devez savoir que depuis juillet 2017, seul le modèle avancé Sekonic L-858D est disponible et est capable de vous donner cette information correcte.

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Que dois-je prendre en compte lors de l’achat d’un posemètre ?

Lorsque vous devez investir dans un posemètre, vous ne pouvez pas vous fier uniquement à la marque, mais à une série de paramètres à suivre qui vous aideront à trouver celui qui vous convient. Certains d’entre eux peuvent l’être :

  • Utilité : Si vous êtes un photographe amateur qui s’oriente vers le professionnalisme, ou si vous travaillez beaucoup en réalisant des séances de photos en studio ou en extérieur, alors un posemètre sera un bon accessoire à intégrer à votre équipement de travail. Toutefois, si vous êtes encore en phase d’apprentissage, vous n’en aurez peut-être pas autant besoin, bien qu’il s’agisse d’une aide précieuse pour apprendre l’éclairage. Le plus basique, avec une grande qualité et des options avancées, est le Flashmate Sekonic L-308S, une référence parmi tous ceux qui commencent à apprendre le contrôle de la lumière.
  • Mesure possible : certains posemètres ont la capacité de mesurer le flash, la HD, le film, etc., donc si vous allez travailler avec différents types d’éclairage, vous aurez besoin que votre posemètre ait une meilleure lisibilité. Certains modèles haut de gamme comme le Sekonic Speedmaster L-858D peuvent même mesurer la synchro haute vitesse HSS, mais vous n’en aurez pas besoin si vous débutez ou si vous avez juste besoin de contrôler la lumière.
  • Facilité d’utilisation : la facilité d’utilisation est essentielle pour que le compteur vous soit utile, car vous êtes censé l’acheter pour faciliter et accélérer votre travail. Tenez donc compte de facteurs tels que l’existence d’un écran tactile, la facilité de lecture, la bonne capacité de mémoire pour stocker les données et la facilité d’utilisation.